En bonus : Les produits que j’ai bannis de mon alimentation
Je préfère parler de ce qu’il convient d’ajouter à mon alimentation pour améliorer mon bien-être. Je vous invite à vous concentrer là-dessus.
Je trouve toutefois intéressant de comprendre pourquoi certains produits sont nocifs. Voici mon top 7 des aliments à éviter (et pourquoi) :
Les eaux minérales
Les plantes sont autotrophes (littéralement « capacité de se nourrir seul »), ce qui signifie qu’elles peuvent produire de la matière organique à partir de matière inorganique (telles que les minéraux).
L’homme, à l’instar des autres animaux, est dit hétérotrophe, c’est-à-dire qu’il ne peut pas transformer de matière inorganique en matière organique. Dit autrement, l’homme ne fait rien des minéraux inertes présents dans les eaux minérales, ceux sont des déchets pour mon organisme d’humain.
Ma seule et unique source de minéraux assimilables provient des fruits et légumes (donc de plantes qui ont fait le travail pour moi) ou de la viande (d’animaux qui ont consommé des plantes qui ont fait le travail pour moi).
Plus je consomme de l’eau minérale riche en minéraux, plus j’encombre mes reins de déchets à évacuer (ce qui peut conduire des calculs rénaux par exemple).
Conseil : Boire des eaux minérales avec un Résidu À Sec (RAS) inférieur à 50 mg/L (ceci est indiqué sur toutes les bouteilles d’eaux minérales en France.
Le sel
Le sel est lui aussi un minéral inerte dont mon corps ne sait que faire. Que le sel utilisé soit « de mer », « de Guérande », « de l’Himalaya » ou de n’importe quel autre coin du globe, c’est un poison. C’est même l’un des poisons alimentaires courants les plus violents que je puisse lui apporter. Comme moult théories érigent le sel comme un produit noble et sain, je m’arrête particulièrement sur ce poison pour dénoncer cette aberration en exposant ce qui se passe dans mon corps lorsque j’en consomme.
Pour la petite histoire, une torture très en vogue au moyen âge consistait à mettre du sel sur les plaies des prisonniers. Je vous invite à faire le test la prochaine fois que vous vous coupez : ça brûle. Le sel a le même effet sur mes muqueuses : le sel brûle !
Comme je l’écrivais précédemment, si je mange des chips salées, généralement, j’ai très soif. C’est que le sel est tellement toxique que mon corps réclame de l’eau pour diluer (pour rappel, c’est le moyen d’action le plus rapide du corps).
En plus de cela, les glandes corticosurrénales vont être stimulées. Elles vont donc sécréter :
- de l’aldostérone qui va avoir pour effet de bloquer les reins, limitant ainsi la fuite d’eau (mais aussi l’évacuation des acides) via les urines et augmentant de fait l’oedème. La pression va augmenter dans le corps en général (les échanges entre cellules sont donc perturbés), notamment dans les reins (ce qui va altérer les éléments de base des reins que sont les néphrons) et dans les artères en particulier (hypertension). Ceci est une réaction parfaite de l’organisme pour une situation ponctuelle. Quelques heures après la consommation de sel, les reins reprennent leur fonction d’élimination et tout rentre dans l’ordre.
- du cortisol. Or, le cortisol est une hormone catabolisante, c’est-à-dire qu’elle va détruire les protéines qui devront donc être éliminées par les reins. Les reins, déjà altérés par la pression, ont donc en plus une charge de travail supplémentaire difficile à effectuer.
Si l’apport de sel est récurrent, chronique, je vais épuiser mes glandes surrénales à force de leur demander de sécréter de l’aldostérone. Elles vont finir par s’épuiser et ne produiront plus ces hormones. Le contrôle des reins par les surrénales sera perturbé, réduisant l’élimination rénale.
De plus, la parathyroïde sécrète en masse de l’Hormone ParaThyroïdienne (PTH = ParaThyroïd Hormone en anglais) afin de relâcher beaucoup de calcium des os, articulations, dents et cheveux (donc ostéoporose…) pour tamponner l’acidité apportée par le sel. Comme cette hormone a une action forte, elle va relâcher trop de calcium qui va en partie fuir dans les urines. Le calcium qui tamponne le sodium inorganique va devoir être éliminé via les reins. À la longue, cela entraîne la création de calculs rénaux.
Si j’ai beaucoup de calcium en circulation dans le sang et dans les urines, mon corps va tout faire pour éviter d’en rajouter. Il va donc limiter l’absorption du calcium qui pourrait provenir de mon alimentation. Or, c’est la vitamine D qui permet de faire passer le calcium dans mon corps au niveau du tube digestif. Cette vitamine D étant produire à partir de cholestérol, le foie va tout simplement limiter la production de cholestérol, afin de limiter la quantité de vitamine D : je me retrouve ainsi avec une carence en vitamine D. Si je suis carencé en vitamine D, c’est probablement parce que je suis trop acide. Je ne vais donc pas chercher des compléments alimentaires en vitamine D : comme à chaque fois, je limite l’apport de produits acidifiants et favorise l’élimination des acides.
Et là, ça devient encore plus intéressant : le cholestérol est également utilisé pour produire l’aldostérone et le cortisol. Faute de cholestérol, ces hormones seront sécrétées en moins grande quantité et mes glandes surrénales fonctionnent encore moins bien. Le dysfonctionnement rénal n’est plus ponctuel en réponse à une intoxication ponctuelle, mais le fait d’avoir rendu l’apport d’acide chronique rend le dysfonctionnement rénal chronique. Là, je suis tombé dans un cercle vicieux.
Pour aller plus loin, je vous invite à consulter la vidéo Le sel, un poison ordinaire (47min07sec, VF) de Thierry CASASNOVAS : il liste ce que la consommation de sel induit dans le corps, explique les mécanismes en jeu dans l’organisme et termine sur les causes de l’addiction au sel dans notre civilisation.
Conseil : J’exclus le sel de mon alimentation et ne m’en sers plus que pour prendre un bain de pied salé.
Benoit Feryn
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