Comment trouver la force de réussir ?

Il y a quelques années, suite à mon Bac, je ne savais pas trop quoi faire comme métier. Je voulais tenter par exemple graphiste, architecte mais les écoles étaient loin et surtout très chères. J’ai donc opté pour un simple BTS pas très loin de chez moi mais seulement je n’ai pas été prise. En effet, mes résultats au lycée avaient toujours été trop justes atteignant difficilement la moyenne. Je suis donc partie comme un bon pourcentage de ma classe vers les études de droit.  Dans cet article, je vais vous dévoiler comment je suis passée de l’étudiante qui a eu son bac au rattrapage à l’étudiante en master de droit qui est aujourd’hui sollicité par les plus grands cabinets juridiques.

 

Rien n’est impossible, il suffit d’y croire

Dès les premiers jours à la fac, je savais que je n’y resterai pas. Ma place n’était pas ici, c’était bien trop prestigieux pour moi qui avais déjà peiné à obtenir le bac, alors des études de droit…autant dire que c’était perdu d’avance. J’ai donc passé mon année tranquillement en allant seulement aux cours obligatoire en attendant l’année suivante afin d’être prise à un BTS économie sociale et familiale qui me correspondrait probablement beaucoup mieux. Les résultats du premier semestre sont arrivés et étrangement, même en ne travaillant que le minimum sans effort j’avais tout de même obtenu 8 de moyenne alors que d’autres personnes avaient la même moyenne et travaillaient pourtant très dures.

A partir de ce moment, ça était un déclic, et si les études de droit, pour moi aussi c’était possible ? J’ai essayé de rattraper mon retard mais à peu de chose près, ça n’est pas passé. De plus, je n’ai pas été prise au BTS, j’ai donc redoublé ma première année mais avec en tête que c’était possible. La première année de droit est particulièrement difficile puisque seulement 19% des élèves l’obtiennent.

là où se trouve une volonté, il existe un chemin

J’étais convaincue d’y arriver et j’ai tout fait pour. De plus, moi qui avais des clichés sur le droit comme : »c’est pour les meilleurs, c’est que du par cœur au niveau des articles de lois, c’est ennuyant. » Je me suis rendu compte en m’y mettant vraiment que c’était même passionnant.  Le droit ce n’est pas vraiment des lois pures et dures, c’est surtout du vécu, c’est une science sociale qui s’adapte à la société. On voit alors la jurisprudence qui fait preuve de souplesse pour s’adapter aux individus et aux problèmes de droit et c’est en cela que c’est vraiment intéressant de comprendre.

La tête plongée dans les bouquins, j’ai fini par obtenir ma première année, j’étais vraiment fière de moi. J’ai ensuite passé la deuxième année, qui est la plus dure, du premier coup. En deuxième année, j’ai commencé à faire des stages, c’était encore trop tôt pour savoir dans quoi j’allais me spécialiser et j’ai tenté un stage chez un huissier de justice, qui était formateur mais ce n’est pas ce qui a retenu mon attention. J’entendais beaucoup parler du droit du travail, en licence cette matière n’était pas enseignée, j’ai donc cherché un stage avec un avocat qui exerçait le droit social pour voir d’un peu plus près. C’est à partir de ce moment que j’ai voulu me spécialiser dans le droit du travail.

Avoir des petits rêves, c’est pouvoir les encastrer les uns dans les autres pour en arriver au grand

Après l’obtention de ma licence, c’est tout naturellement que je suis partie faire un master en droit du travail. J’ai profité de faire ce master dans une grande ville pour trouver un autre stage en droit du travail. J’ai été prise dans un très cabinet de droit social qui a été très formateur. En effet, les stages ne sont pas obligatoires lorsqu’on est étudiant en droit, et c’est vraiment un plus de « sacrifier » son temps en plus des études ou pendant les vacances pour se démarquer des autres élèves qui sortiront le diplôme en poche mais sans expérience professionnelle.

Mon objectif était d’avoir le master 1 et de partir faire mon master 2 à Paris.  Après le premier semestre obtenu, j’ai envoyé mes dossiers aux universités de Paris et commençais  à rechercher des stages sur Paris. J’ai été agréablement surprise de voir que plusieurs cabinets étaient intéressés par ma candidature, même de très grands cabinets mondialement réputés situés sur les champs Élysées. D’autres cabinets me voulaient absolument et m’appeler même plusieurs fois par jour pour « négocier » les conditions du stage. Cependant, je ne pouvais rien signer avant d’être sûre d’être prise dans un master 2 à paris.

force

Le véritable échec ce n’est pas d’échouer, c’est d’abandonner

Malheureusement, j’ai loupé de très peu mon année de Master 1, qui était une année très difficile au niveau du travail à fournir et de la mauvaise qualité de l’enseignement. J’aurais pu tout laisser tomber, j’aurais pu passer un concours, j’aurais pu tout arrêter mais je me suis battue. J’ai cherché à m’inscrire dans un master 1 directement sur Paris, cependant l’exigence pour entrer sur Paris est hors norme, je suis donc repartie faire un master 1 à mon ancienne fac où j’avais eu ma licence. J’ai  ouvert un site internet pendant les vacances d’été sur le droit du travail, j’ai été contacté par des sites tel que carrières juridiques pour travailler en partenariat, aujourd’hui je commence même à gagner un peu d’argent en vendant des guides PDF pour aider les gens sur le droit du travail et qui sont très satisfaits.

Se donner du mal pour les petites choses c’est parvenir aux grandes avec le temps

Depuis le début de l’année tout se passe très bien, les conditions de travail sont parfaites et j’ai de nouveau trouvé un stage sans difficulté en droit du travail dans la ville où je fais mes études.  Je n’ai pas toujours réussi facilement, après tout ce sont des études parmi les plus difficiles. Je sais également que d’autres étudiants ont réussi du premier coup et aiment se vanter auprès de ceux qui redoublent, mais je sais aussi qu’à côté de ça, ils feront partie de ceux qui sont très scolaires mais à 25 ans n’ont jamais travaillé de leur vie, que ce soit un stage ou un travail saisonnier et peineront à trouver un travail.

Je me donne beaucoup de mal pour me démarquer des autres, je ne fais peut-être pas partie de ceux qui ont des mentions mais à côté de ça, je sais me débrouiller et je sais que de grands cabinets sont prêts à me prendre tandis que ceux qui arrivent en fin d’études sont bloqués car personne ne veux de leur CV vide.

Mon objectif est bien entendu de valider le master 1 mais ensuite de faire vraiment ce que j’aime, c’est à dire travailler dans les ressources humaines ou juriste en droit du travail et d’envoyer un dossier de candidature pour un master 2 partout en France pour ensuite revenir probablement sur Paris pour travailler.

Nina Habault
https://www.boostermavie.com

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