Le petit-fils de Rabbi Baroukh, Yéhiel, se précipita en larmes dans sa chambre.
» Yéhiel, Yéhiel, pourquoi ces larmes ? »
« Mon ami triche, ce n’est pas juste grand-père, ce n’est pas juste pour un ami de tricher! »
« Mais qu’a-t-il donc fait, ton ami ? »
« Nous jouions à cache-cache. »
« Je me suis si bien caché qu’il n’a pas pu me trouver ; alors, il s’est arrêté de jouer, il n’a plus cherché.
Tu comprends, grand-père ?
Moi, je me suis caché et, lui, il ne m’a pas cherché, ce n’est pas juste ! »
Rabbi Baroukh, bouleversé, se mit à caresser la tête du petit garçon, et des larmes lui coulèrent des yeux : » Dieu aussi, Yéhiel, murmura-t-il, Dieu aussi est malheureux. Il se cache et l’homme ne Le cherche pas. Tu comprends, mon petit Yéhiel ?
Dieu se cache… et l’homme ne se donne même pas la peine de Le chercher. »